
Pour réaliser un projet de construction de maison passive, deux aspects sont à prendre en compte :
- la norme « maison passive », dont le respect permet d'obtenir une certification ;
- le plan de la maison passive.
Norme maison passive : le label Passivhaus
La norme maison passive est accordée à une habitation lorsque celle-ci consomme moins de 15 kWh/m²/an.
Pour recevoir la certification « maison passive », une habitation doit répondre au minimum à trois normes du label allemand « Passivhaus » :

- la norme européenne NF EN 13829 : prévoit un coefficient d'étanchéité d'une valeur de n50 < 0,6 h-1 (pour une différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur de 50 Pa, le taux de renouvellement d'air doit être inférieur à 0,6 volume par heure) ;
- la norme européenne NF EN 13790 : spécifique aux calculs des besoins d'énergie pour le chauffage et le refroidissement des locaux ;
- la norme internationale ISO 9972.
La maison passive : des atouts pour respecter la RT 2020
Une réglementation thermique, dite RT 2012, s'appliquant aux bâtiments neufs, fixait un plafond de consommation d'énergie primaire à 50 kWh/m²/an (contre les 80 à 250 kWh/m²/an de la RT 2005). Ce plafond est appelé Coefficient d'énergie primaire (CEP).
La RT 2012 s'articulait autour de quatre usages énergétiques :
- la perméabilité à l'air ;
- une bonne efficacité énergétique pour le chauffage, la climatisation et l'éclairage artificiel ;
- le traitement des points thermiques ;
- le recours aux énergies renouvelables.
Dans le cadre de cette réglementation, la maison passive avait donc de nombreux atouts puisqu'elle validait déjà plusieurs exigences, notamment la maison passive en bois.
La réglementation thermique RT 2020 (ou réglementation environnementale RE 2020) remplace la RT 2012 et est applicable à toutes les construction neuves à compter du 1er janvier 2022 (décret n° 2021-1004 du 29 juillet 2021). Elle s'appliquait déjà aux bâtiments publics neufs depuis 2018.
La règlementation environnementale 2020 pose 5 exigences :
- l'optimisation de la conception énergétique du bâti (indicateur Bbio) ;
- la limitation de la consommation d'énergie primaire (indicateurs Cep) ;
- la limitation de l'impact sur le changement climatique associé à ces consommations (indicateur Ic énergie) ;
- la limitation de l'impact des composants du bâtiment, du chantier jusqu'à leur fin de vie, sur le changement climatique (indicateur Ic Construction) ;
- la limitation des situations d'inconfort dans le bâtiment en période estivale (nombre de degrés-heures d'inconfort traduit dans l'indicateur DH).
Norme maison passive : exigeante, mais utile !
Pour la construction de maisons neuves, la norme tend de plus en plus vers les performances de la maison passive.
La directive européenne n°2010/31/UE, relative à la performance énergétique des bâtiments, rend plus contraignant l'objectif d'efficacité énergétique fixé à 20 % pour 2020. D'ici au 31 décembre 2020, tous les nouveaux bâtiments doivent être à «consommation d'énergie quasi nulle».
Dans un tel cadre, la France, jusqu'ici peu concernée par la norme maison passive très développée dans les pays d'Europe du Nord, se trouve obligée :
- soit de raisonner en définition passive ;
- soit de s'approcher de ses exigences règlementaires.
C'est ce qu'elle fait avec la RE 2020, qui incite à la construction de bâtiments à énergie positive (BEPOS), c'est-à-dire qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.
Construire une maison passive Lire l'articleAussi dans la rubrique :
Comprendre les principes de la maison passive
Sommaire
- Qu'est-ce qu'une maison passive ?
- Le bioclimatisme au centre de la conception
- Les normes et labels essentiels